Bien sûr, écouter nos chansons et morceaux préférés a ses avantages, mais quels sont-ils exactement ? Y a-t-il un avantage psychologique à écouter de la musique ?
A quoi sert la musique ?
Afin d’éviter les conversations inconfortables, la réponse « rien » peut venir comme un réflexe basé sur des années d’expérience. De même, la musique est un son puissant en soi. Son but est de transmettre une émotion, un point de vue, un état mental, un phénomène naturel, etc.
Le point de la musique est qu’elle semble exprimer quelque chose, être une illusion plutôt qu’une réalité. A quoi bon créer de l’art s’il n’a pas de sens et que personne ne sait ce que cela signifie ? Si vous pouviez faire dire quelque chose à un morceau de musique, ou lui faire dire quelque chose, vous ne disposeriez pas de musique ; vous formuleriez une forme d’art différente.
La nécessité de libérer un langage musical de la sentimentalité romantique ou expressionniste est ce qui donne sa légitimité à la musique moderne. Elle doit se libérer des formules musicales qu’elle a intériorisées pour en adopter de nouvelles et éviter d’interpréter la musique selon des pratiques dépassées.
Quels sont les avantages de la musique ?
La musique peut procurer une ambiance sombre une ambiance jubilatoire
Les effets cognitifs de la musique joyeuse et triste ont été comparés dans une étude de 2006 menée à Toronto par G. Rowe et ses collègues. Par conséquent, il serait sage de choisir d’écouter un souffle d’air tout en effectuant des tâches créatives, innovantes ou hors de l’ordinaire ou en recherchant des idées nouvelles ou inattendues. La morosité nous aiderait à nous concentrer sur le problème en cours et à trouver une solution plus rapidement.
La musique altère la générosité
Dès 1979, Rona Fried et Leonard Berkowitz réfléchissaient au lien entre générosité et musique. Pendant 7 minutes, quatre-vingts étudiants américains ont dû écouter soit une sélection musicale, soit un silence complet. Elles ont été divisées en quatre catégories : apaisante, stimulante, « aversive » et silencieuse.
Un assistant a immédiatement demandé l’aide de quatre-vingts autres personnes après avoir soi-disant conclu la recherche. En se référant à un favori, elle l’a clairement indiqué. Le résultat était que ceux qui avaient écouté de la musique apaisante étaient plus susceptibles d’aider, tandis que ceux qui avaient écouté de la musique entraînante ou rien du tout étaient moins susceptibles de participer, et ceux qui avaient été soumis à de la musique « aversive » (en dans ce cas, le free jazz) étaient les moins susceptibles de participer.
La musique : un moyen pour soulager la souffrance
Un chercheur rapporte que certaines tonalités musicales peuvent atténuer notre sentiment de douleur. D’autre a pu établir, via des coloscopies, que les patients qui écoutaient de la musique tout au long de leurs procédures rapportaient moins de douleur que ceux qui avaient subi la procédure en silence. Peut-être que les muscles se relâchent.

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La musique aide à mieux apprendre
En Californie, pendant 8 mois, des enfants de 3 et 4 ans ont suivi des cours de piano et de chant, d’autres ont suivi des cours d’informatique, d’autres n’ont eu aucun cours particulier : le groupe des musiciens s’est révélé plus apte aux casse-têtes et à l’apprentissage du langage. Même en classe, les effets de la musique pourraient améliorer les capacités des élèves : à Londres, des enfants de 10 et 11 ans ont permis de résoudre des problèmes mathématiques au son d’une musique ou en silence. Résultat : 36 exercices terminés avec musique, 27 exercices sans musique.
On pourrait continuer longtemps et parler des effets du chant choral sur le sentiment de cohésion, de la réduction de l’anxiété grâce à la musique, du fait qu’entendre du Mozart améliorerait la concentration et que Bach favoriserait les opérations mathématiques… La seule aurait mal choisi d’écouter une musique qu’on n’aime pas!
Elle aide à apaiser les plus petits
La professeure Isabelle Peretz, qui est également codirectrice du centre de recherche mondial Brain, Music, and Sound (BRAMS), affirme que les chansons sont plus efficaces que le « baby talk » pour favoriser l’attachement entre un enfant et sa mère. Dans une étude menée en 2015 à Montréal par Mariève Corbeil, Sandra E. Trehub et Isabelle Peretz, il a été constaté que les nourrissons âgés de 6 à 9 mois restaient calmes en moyenne 4 minutes lorsqu’ils étaient exposés à la parole d’un adulte, 4 minutes lorsqu’ils étaient exposés à « parler bébé », et 9 minutes lorsqu’il est exposé à une chanson enfantine turque. Oui, Turk, ce qui la rend peu familière avec les nourrissons.
Je pense que les chansons pour enfants seraient un excellent moyen de leur apprendre à contrôler leurs émotions. Ils satisfont le besoin de monotonie et de facilité de compréhension. N’oublions pas d’y fourrer toutes les petites chansons.