Au début du XIIe siècle, des troubadours de langue occitane ont émergé dans le sud de la France, suivis de trouvères de langue occitane dans la région au nord de la Loire. Les poètes et musiciens de l’époque, issus pour la plupart de familles aristocratiques (comme Thibaud de Champagne, ensuite roi de Navarre), écrivent des pièces fortement influencées par l’amour courtois alors à la mode. À part entière, Richard Cœur de Lion est un roi légitime. Les troubadours et les trouvères ont apporté une contribution significative au développement de la notation métrique. En fait, leurs chants sont en vers, ils doivent donc organiser les mélodies en conséquence, contrairement au chant grégorien, dont le tempo démesuré s’accorde bien avec la prose.
Roi d’Aquitaine, Guillaume IX (1071-1127)
L’Aquitaine est le berceau de la poésie occitane. Le premier troubadour connu fut Guillaume IX, duc d’Aquitaine, septième comte de Poitiers, qui mena une vie insouciante parmi une bande de « compagnons ». Il est appelé « le roi des troubadours » depuis le 19e siècle. C’est aussi le premier poète occitan à être bien reconnu.
Il est crédité d’avoir écrit un total de 13 chansons, dont certaines sont centrées sur ses exploits sexuels. Cercamon, Marcabru, Jaufré Rudel et Eble de Ventadour sont quatre autres poètes qui représentent la première période de l’art troubadour.
Par rapport aux normes modernes, comment évaluer la musique du Moyen Âge ?
Quel était le style musical du Moyen Âge ? Au cours de plus de huit siècles, elle assiste à la naissance de la notation. La plupart de la musique est chantée, et elle peut être sacrée ou profane. L’un des types de musique les plus connus de cette époque est le chant grec.
Vous pouvez également entendre l’expression « musique médiévale » utilisée pour décrire la musique du Moyen Âge. Elle couvre environ 800 ans de musique, du début du Moyen Âge à la Renaissance, et comprend à la fois des styles sacrés et profanes. Les premiers disques écrits de musique sont apparus au cours de cette période. Le mot « musique » peut désigner à la fois le son produit par les musiciens et le chant des autres qui chantent avec eux.
Un hymne gréco-romain du Moyen Âge
Au Moyen Âge, la musique était d’abord interprétée par une seule voix, avant de s’étendre à plusieurs voix. Chaque fois que des psaumes sont chantés, une seule voix sera utilisée. Les fidèles chanteront les hymnes du plus profond de leur cœur. Ce n’est que lorsque le pape Grégoire Ier de l’Église catholique romaine a normalisé à la fois la messe et le chant de celle-ci en 1011. C’était la naissance du chant grec, souvent connu sous le nom de chant simple. C’est un hymne latin chanté par un chœur d’hommes unifié qui élève les textes sacrés.

A lire aussi : quel est le premier instrument de musique ?
Musique médiévale : l’influence des écoles Notre-Dame et Ars Nova
Après le IXe siècle, un désir de mise en scène émerge dans la musique du Moyen Âge, qui n’est pas sans rappeler les premières incarnations de l’opéra. Ces pièces sont de plus en plus éloignées de leur cadre liturgique. Pour leur dernier projet, un groupe de compositeurs s’est donné le surnom de « Notre-Dame » en l’honneur de la date d’achèvement de la cathédrale en 1163. À partir de 1325, le mouvement Art nouveau (ou Ars Nova) cherche à mettre à jour la notation musicale et le rythme, rendant la polyphonie encore plus répandue.
Les premières syllabes de l’hymne à Saint Jean, écrit par Paul Diacre à la fin du VIIIe siècle, ont inspiré la notation que l’on connaît sur les partitions modernes (do, ré, mi, fa, sol, la, si).